Le full Up Here expérience
Up Here est un festival qui a déjà été plusieurs choses pour moi au cours des années : une source de découvertes musicales, une plateforme de lancement d’album, une bouée de secours dans cet océan parfois turbulent qu’est le calendrier grégorien. En 2016, en tant que membre accrédité des médias, j’ai pu conclure qu’une transformation assez étrange se passe quand on s’engage à vivre le festival dans sa totalité, ce que j’appelle le full Up Here expérience.
Les oreilles s’élargissent
Pour faciliter l’absorption d’une grande variété de sons électriques, acoustiques, synthétiques, forts, doux, paisibles, choquants, craquants, crachés, parlés, groovay, les conduits auditifs s’élargissent de manière imprédictible. En sautant du slacker punk de Sik Rik, au no wave des New Fries, aux grooves planants de Saxsyndrum, je trainais mes deux entonnoirs à musique qui ne cessaient de devenir, à chaque nouveau son, de plus en plus volumineux.
Les yeux s’ouvrent
À la vielle GNO, les stalagmites et stalactites tricolores de l’installation Nouveaux troglodytes de Philippe Blanchard étaient éparpillés comme les dents d’une bouche entrouverte. J’étais un fil dentaire entre ses pyramides, guidé par une main invisible autour de leurs motifs qui apparaissaient et disparaissaient sous des pulsations colorées. Quand je réussis finalement à regagner la lumière du jour, c’était comme si j’avais trouvé l’issue de secours dans la caverne de Platon. J’aurais pu passer le restant de ma vie à mendier, en n’échangeant que l’illumination de mes pensées pour quelques bouts de pain.
Le bedon bedonne
Quoi qu’il en soit, je me suis quand même lancé dans certaines aventures gustatives. Après le petit déjeuner à Gus’s, une pizza pie au Buddha avec des Césars double gin double spice, des rouleaux dynamites de Sapporo à gros coups de wasabi frais, un Townehouse burger et quelques 50… j’ai eu beau danser jusqu’à trois heures du matin, il n’y avait rien à faire.
Le troisième oeil s’active
À force d’errer dans les rues du centre-ville, je commençais à ressentir une correspondance bourgeonnante entre le festival et moi, comme les vortex du destin qu’on voit à la fin du film Donnie Darko, mais encore plus deep que ça. Les rencontres spontanées, les Pop-Up shows, les afters… tout ajoutait à mon doute que je devenais un avec Up Here, que Up Here avait trouvé sa place en moi et que Up Here guiderait dorénavant mes décisions en m’offrant une certaine clairvoyance.*
*Si cette clairvoyance n’est pas évidente après la première journée, il est toujours possible de télécharger l’application du festival pour recevoir les mises à jour.
Le new you
Et voilà, c’était une transformation drastique et émouvante, qui m’a aidé à oublier le quotidien, à sortir des normes, à devenir un vrai inspiré ! Alors, pourquoi ne pas essayer le full Up Here expérience ? Terms and conditions apply. No purchase necessary. Bon festival !